Pour cet article de blogue, j’ai décidé de discuter avec vous d’un concept dont on entend peu parler, soit le « méga-batching ». En français, on pourrait décrire cela par de la production en lot, mais en format familial!
C’est la célèbre podcasteuse américaine Amy Porterfield qui en a fait mention il y a quelques semaines dans un de ces épisodes. Cela m’a inspiré à faire de même en suivant cinq étapes clés.
J’ai d’ailleurs expliqué mon processus en trois épisodes distincts (l’épisode 1/3, l’épisode 2/3 et l’épisode 3/3) au cours des dernières semaines sur mon balado de l’Académie du Podcast.
Sans plus attendre, je vous explique comment utiliser le « méga-batching » pour gagner du temps. Bonne lecture!
Qu’est-ce que le « méga-batching »?
Tout d’abord, avant de vous expliquer les étapes à suivre, il faut savoir exactement ce que signifie le « méga-batching ». Alors oui, il s’agit de faire de la production de contenu en grande quantité, mais il y a un peu plus que ça.
Les différentes pièces de contenu doivent être reliées entre elles. Elles doivent donc être bien pensées. C’est pourquoi un plan est nécessaire pour que tout concorde, et ce, avec les autres activités de votre entreprise également.
Il s’agit selon moi de la meilleure façon d’obtenir des résultats cohérents et constants avec notre podcast. Cependant, comme podcasteur, je vous recommande d’avoir au moins 20 à 25 épisodes à votre actif avant de vous lancer dans cette aventure.
Pour quelles raisons? En fait, c’est pour vous assurer que tout a été finalisé avec votre podcast, que ce soit votre logo, votre persona, votre façon de vous exprimer, votre façon de monter vos épisodes et ainsi de suite.
Vous devez avoir confiance en vous et comprendre votre processus de podcasting ainsi que votre auditoire pour vous assurer d’être en mesure de faire adéquatement une production en lot d’épisodes de podcast.
Pour que votre production soit efficace, voici maintenant les cinq étapes clés de cette stratégie de « méga-batching »:
1-Le brainstorm de tous les sujets possibles pour la période choisie
Dans son épisode, Amy Porterfield expliquait qu’elle créait du contenu pour une période de six semaines. De mon côté, j’ai décidé de pousser ça à huit semaines. Ça peut être plus, ça peut être moins, cela dépendra de votre rythme.
La première étape avec le « méga-batching » est de brainstormer toutes vos idées. Pour cela, vous devez passer entre une à deux heure (s) sans être dérangé, car sinon vous allez sortir de votre bulle et vous allez perdre le fil de vos idées.
Écrivez tout ce qui vous passe par la tête à cette étape. Certaines personnes vont préférer écrire à l’ordinateur dans une page Word ou dans Google Sheets. De mon côté, je vous recommande la bonne vieille feuille de papier.
N’hésitez pas à marquer vraiment tout ce qui vous passe par la tête sans arrêter et vous poser de questions. Par la suite, ce sera le moment de faire la sélection des meilleurs sujets pour vos futurs épisodes. De mon côté, j’ai sous-estimé un peu cette phase, car je l’ai toujours fait.
Des astuce pour trouver des sujets
Je ne pensais pas que cela allait prendre autant de temps penser à toutes ces pièces de contenu. J’ai dû me retourner vers Google pour avoir des idées. Comment faire? Je regardais les questions que les gens posaient sur Google, par exemple, «comment monétiser son podcast?». Puis, au bas de la page, vous pouvez voir les recherches connexes que Google propose. Cela peut ainsi nous donner une autre idée sujet.
Également, j’ai regardé de mon côté le contenu qui a bien fonctionné pour moi, que ce soit des articles de blogue ou des épisodes de podcast précédents. Pour cela, vous pouvez décider de l’adapter (si c’est un article de blogue) en podcast ou sinon, simplement changer l’angle de votre émission en gardant le même sujet principal.
Si vous en avez fait, regarder également les sondages qui a déjà été partagés avec votre persona. Si ce n’est pas le cas, prévoyez un sondage bientôt pour justement votre prochaine séance de « méga-batching ».
2-« Thèmatiser » les contenus en les recouplant avec les autres activités de notre entreprise
Pour la deuxième étape, vous devez prendre vos nombreuses idées et les « thèmatiser ». Je sais que ce mot n’existe pas, mais c’est ce que j’ai trouvé pour expliquer cette étape. Qu’est-ce que cela signifie concrètement? En fait, vous devez faire des liens entre votre contenu et votre entreprise.
Par exemple, si vous faites des promotions ou des événements, vous pouvez relier cela avec des fêtes comme celle du travail ou la journée internationale du podcast. Cela vous aidera à déterminer quand publier vos différents morceaux de contenu.Cela va grandement vous aider à créer vos lead magnets ou call-to-action pour vos épisodes également.
C’était la première fois que je faisais cela, contrairement au brainstorming. J’ai vraiment trouvé cela intéressant de trouver des liens entre mes différentes pièces de contenu et mes autres entreprises. Cela tombe bien, puisque de nouveaux produits et projets seront lancés à l’automne. Je devais donc créer des contenus en lien avec ces produits et projets pour amener des prospects.
Créer son propre outil
Pour m’aider à me retrouver, j’ai créé un document où j’utilise différentes couleurs. Ce code est très visuel et coloré, alors facile de s’y retrouver et cela aide aussi mon équipe, car non, je ne suis pas seul à créer tout le contenu. Si vous avez également une équipe derrière vous, ce genre de document est très utile.
Tout le monde sait les sujets qui sont en venir dans les prochaines semaines. Il n’y a donc pas de surprise et c’est plus facile de se préparer. Le contenu est aussi plus étoffé, car tout est monté étape par étape.
Avant, on créait du contenu et en cours de route, on s’apercevait qu’on avait oublié des points, alors on faisait un autre épisode ou un article pour rajouter ce contenu. Cela dédoublait un peu le tout alors c’est pourquoi écrire les grandes lignes est vraiment une excellente façon de ne rien oublier.
3-Créer les grandes lignes de chaque contenu et créer les squelettes d’épisodes (intégrer les ressources, les statistiques, les études de cas, etc…)
La troisième étape du « méga-batching » est de créer des grandes lignes avec les sujets que vous allez choisir. En faisant cela, vous allez faire le squelette de chacun de vos épisodes. Vous allez ainsi relié le tout avec d’autres contenus que vous avez créé, que ce soit d’anciens épisodes de podcast, des vidéos, des Facebook Live, votre chaîne YouTube, des articles de blogue et plus encore.
Cherchez également des statistiques et des ressources, comme des études de cas, pour appuyer vos faits. À ce moment, ça prend du temps pour avoir de la viande autour de vos squelettes. Je recommande deux séances de 90 minutes minimum sans être dérangé, ce qui représente un bon 30 minutes par épisode.
Il s’agit vraiment d’étape cruciale, celle qui va prendre le plus de votre temps, car c’est ce qui va permettre aux gens de s’engager avec vous et d’en savoir plus sur vous. Vous souhaitez les intéresser pour qu’ils reviennent consommer vos autres pièces de contenu.
C’est à ce moment que vous allez aussi demander si vous faites un lead magnet spécifique pour cet épisode ou si vous allez en créer un pour plusieurs émissions, comme par exemple, offrir un guide (Ebook). Le plus important est surtout de ne pas écrire de script, mais bien seulement les grandes lignes. Cela va sonner plus naturel.
4-Enregistrer et monter chaque pièce de contenu
La quatrième étape est d’enregistrer et de vous occupez du montage de vos émissions de podcasting. Selon la durée de vos épisodes et selon votre rythme, vous pouvez faire en moyenne de trois à six épisodes sur une période de quatre, cinq ou six heures. Du côté de Amy Porterfield, elle faisait des séquences de trois épisodes à la fois pour garder son énergie.
De mon côté, j’ai réussi à faire trois épisodes avec le montage en moins de deux heures, ce que je trouve est très bien. Une fois que tout sera optimisé, je pense être capable de faire huit épisodes de podcast (quatre pour chacun de mes podcasts, soit L’Accélérateur et l’Académie du Podcast) en quatre heures une fois que j’aurai pris le beat (en incluant le montage).
Il faut dire qu’il est beaucoup plus facile d’enregistrer quand on n’est pas dérangé et qu’on sait vers quoi qu’on s’enligne. Je n’ai jamais fait plus de trois épisodes par séance malheureusement, car j’étais très occupé au retour des vacances. Il faut sire que le temps de s’installer ne se fait qu’une fois, que ce soit pour un ou six épisodes. Alors, il y a un grand avantage de faire du contenu en lot.
Réviser les grandes lignes pendant que le logiciel compilait l’épisode précédent m’a beaucoup aidé à être bien préparé et cela m’a aussi permis de gagner beaucoup de temps, car même la pause était optimisée.
5-Mettre en ligne et promouvoir chaque pièce de contenu
Finalement, la dernière étape est de mettre en ligne et promouvoir nos épisodes en y préparant les promotions sur les médias sociaux. De mon coté, pour programmer à l’avance, j’utilise la plateforme Buffer. Lors d’une promotion en ligne, pour identifier les personnes (les tags), je me suis panifié des trous dans mon horaire pour identifier les gens puisqu’on ne peut pas faire ça automatiquement. J’ai donc dû m’ajouter un autre deux ou trois heures au fil des semaines.
Il faut dire qu’avec un document maître, il est beaucoup plus facile de faire du copier-coller directement de mon document dans le WordPress (la plateforme de mon site internet) plutôt que de fouiller dans de nombreuses pages. Pour mettre en ligne sur WordPress et programmer les messages pour mes différents médias sociaux, cela m’a pris 45 minutes. Je crois, pour ma future séance de « méga-batching », être capable de retrancher un autre 15-20 minutes.
Cette étape m’a permis de faire attention et prendre le temps de positionner les bons messages sur les réseaux sociaux. Des messages qui vont attirer l’attention pour amener des nouveaux auditeurs qui téléchargeront chaque semaine mes épisodes, même si c’est seulement deux nouveaux auditeurs par semaine, cela fera une grande différence à la fin de l’année.
Peu de temps pour beaucoup de contenu
Au total, j’ai pris huit heures pour la première étape (le brainstorming), deux heures pour la deuxième étape, mais avec mon nouveau fichier, je peux maintenant rajouter des idées rapidement, alors pour la prochaine séance, ces étapes seront plus rapides, car j’aurai déjà des thèmes à aborder. Plutôt que de prendre 10 heures, je juge que quatre ou cinq feront amplement le travail.
Pour la troisième étape, qui est de bâtir les squelettes de ces épisodes, je ne pense pas sauver du temps, car il faut vraiment prendre le temps de bien le faire. Cette étape m’a pris un bon huit heures et le même temps pour les enregistrements ainsi que les montages. On peut calculer une autre heure pour mettre le tout en ligne et en faire la promotion sur mes différentes plateformes.
Il s’agit donc d’un grand total de 27 heures pour créer du contenu pendant huit semaines. Sachant que je pourrais retrancher plus heures, je pourrais lors de la prochaine séance de « méga-batching » créer du contenu intéressant pour huit semaines en une quinzaine d’heures. C’est impressionnant!
Je serai en mesure de vous en parler concrètement d’ici deux ou trois mois de l’impact que cette technique a eu sur mes entreprises. Une chose est certaine, je souhaite apporter un maximum de valeur à mes lecteurs et auditeurs!
Mot de la fin sur le « méga-batching »
En résumé, le « méga-batching » est en effet une excellente façon de créer beaucoup de contenu en quelques heures tout en ayant une ligne directrice avec tous ces morceaux. Aucun doute que cela aidera mes podcasts ainsi que mon entreprise et c’est pourquoi je n’ai aucun doute que cette méthode vous aidera également.
Un petit rappel que cette technique se fait en cinq étapes, soit le brainstorm de tous les sujets possibles pour la période choisie, « thèmatiser » les contenus en les recouplant avec les autres activités de notre entreprise, créer les grandes lignes de chaque contenu et créer les squelettes d’épisodes, enregistrer et monter chaque pièce de contenu et finalement, mettre en ligne et promouvoir chaque pièce de contenu.
Si vous faites également appel au « méga-batching », n’hésitez pas à partager avec moi ainsi qu’avec tous les lecteurs votre expérience. Au plaisir de vous lire et comme toujours, si vous avez des questions, n’hésitez pas à me contacter!